Venir en pèlerinage à Avioth

Venir en pèlerinage : trois démarches pour découvrir Avioth

Depuis huit siècles, Avioth est un lieu de pèlerinage à Notre-Dame. D’innombrables pèlerins et voyageurs l’ont fréquenté pour y rencontrer la Vierge Marie ou tout simplement s’imprégner du lieu. Voici donc trois propositions pour découvrir Avioth dans la démarche du pèlerin ; à votre manière, que vous soyez croyant ou non.

1. Les pèlerinages annuels à Notre-Dame d’Avioth

Depuis huit siècles, le sanctuaire de Notre-Dame d’Avioth accueille des « pèlerins d’un jour », ainsi que de nombreux curieux, deux fois par an. Ils viennent de France, de Belgique, du Luxembourg, et de plus loin encore, pour fêter Notre Dame. Deux dates de pèlerinage, en particulier, sont porteuses de sens pour cette église que l’on surnomme la Cathédrale des Champs : le 16 juillet et le 15 août.

Pour Avioth, le 16 juillet est un jour de fête et de pèlerinage depuis le XIIIe siècle. Elle correspondrait ainsi à la fête de Notre-Dame du Mont Carmel, instituée en 1209. À cette époque, les fidèles marchaient en procession depuis une église voisine, jusqu’à l’oratoire d’Avioth. Ils venaient confier à la Vierge Marie les moissons et les récoltes. Aujourd’hui, la tradition est toujours présente. Au cœur de l’été, Notre Dame d’Avioth rassemble des centaines de pèlerins, venant parfois de très loin.

La vierge est portée en procession lors du pèlerinage du 16 juillet à Avioth.

La fête du 15 août célèbre la montée de Marie au ciel, ou ‘Assomption’. Elle se déroule juste après les moissons : voilà donc une autre occasion de rassemblement champêtre. L’Assomption est une fête partagée par les catholiques et orthodoxes du monde entier. Avioth ne pourrait donc passer à côté de cette occasion de fêter la mère du Christ !

2. Le pèlerinage à pied, ou « rando-pélé »

Quoi de plus vivifiant pour l’âme que d’arpenter à pied de vertes collines ? Une telle démarche offre au pèlerin l’occasion de s’imprégner de la nature. Et ainsi de lentement ouvrir son cœur, jusqu’à parvenir à la destination : le sanctuaire. Notre marche – voire toute autre manière de nous déplacer – devient pour notre âme la métaphore de notre dé-marche ; lentement, nus nous préparons à la découverte d’un mystère, d’un absolu qui se révèle à notre arrivée.

Marcher pour ouvrir son cœur : c’est la démarche que le « rando-pélé » vous propose. Avec lui, vous pouvez en relier à pied les trois hauts-lieux de pèlerinage de la région :  Saint-Walfroy, Orval, et bien sûr Avioth. Le « rando-pélé » a été créé en 2009 ; il est ouvert à tous, croyants ou non. La seule condition est de se munir d’une carte de la région …et de bonnes chaussures de marche !

Le « rando-pélé » est décrit en détail dans un guide de 12 pages qui vous donnera :

  • les informations utiles sur le parcours ;
  • les personnes de contact pour loger ou camper à chacun des trois lieux visités ;
  • quelques exemples d’organisation pratique au départ de Saint-Walfroy, Orval ou Avioth.

3. La route de Saint-Jacques de Compostelle

Avioth est aussi une étape sur un chemin plus long : celui du pèlerinage de Compostelle. Dès le haut Moyen Âge en effet, la Via Arduinna a guidé les pèlerins depuis l’Ardenne belge vers les routes de France, jusqu’à la basilique de Vézelay en Bourgogne, carrefour des routes pèlerines de France.

La Via Arduinna aurait existé avant même l’avènement du christianisme en Europe. Certaines sources la font ainsi remonter aux racines celtiques de la région. La déesse Arduinna, divinité gauloise de la chasse et des forêts, avait en effet de nombreux sanctuaires. Aujourd’hui, cette ancienne route celtique, christianisée pour devenir une route de Saint-Jacques, a cependant disparu ; elle est en cours de réhabilitation, et cela grâce à un projet associatif.

La Via Arduinna démarre de Liège – ou Malmédy – et débouche à Vitry-le-François, où elle rejoint la route française vers Vézelay. Elle traversait donc la grande forêt ardennaise d’un bout à l’autre, en passant par des lieux emblématiques de la région. Parmi eux, on peut citer Saint-Hubert et Orval (Belgique), Avioth et Sainte-Menehould (France).

Vous pouvez en suivre la réhabilitation de ce chemin de pèlerinage, et le soutenir, sur www.viaarduinna.org.