Jour 4 : la joie de la mi-carême

A 10 h 30, l’abbé Vannesson célèbre l’Eucharistie à l’église Saint Bernard, paroisse Notre Dame du Pays de Montmédy.

Il souhaite la bienvenue à toutes celles et tous ceux qui seront la communauté de ce dimanche, par- delà tout confinement, parce que se reconnaissant « CORPS DU CHRIST ».

1. Faisons le corps du Christ !

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen

« Chacun reçoit la grâce de l’Esprit pour le bien du corps entier »

( Prenons le temps de penser aux personnes que nous rencontrons habituellement le dimanche à la messe. Demandons, pour elles, à l’Esprit Saint, de les habiter de son souffle de communion. Toutes et tous, porteurs les uns des autres, prions notre Dieu ) :

« Dieu, qui as réconcilié avec Toi toute l’Humanité en lui donnant ton propre Fils, augmente la foi du peuple chrétien, pour qu’il se hâte, avec amour, au-devant des fêtes pascales qui approchent. Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu qui vit et règne avec Toi dans l’unité de l’Esprit pour les siècles des siècles. Amen »

( Attention, nous nous embarquons pour une longue histoire ; il vaut mieux prendre une position confortable, et, au fond de soi, accepter l’aventure. Nous avons le temps ! )

2. Évangile

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 9 / 1 – 41

Le texte de l’Évangile est accessible sur https://www.aelf.org/2020-03-22/romain/messe

3. Aide à la lecture

Restons d’abord sur le « miracle » :

C’est en sortant du temple, que Jésus VOIT, sur son passage un homme aveugle de naissance. Jésus ne voit pas un aveugle, mais un homme aveugle ; Jésus voit même que cet homme n’a jamais vu. Le regard de Jésus n’est jamais superficiel. Il « sait ce qu’il y a dans l’homme ».

Cet homme aveugle ne demande rien, mais nous apprendrons qu’il était mendiant (priant ?). Il ne sait pas ce que veut dire VOIR. Il est dans son état et ne désire pas ce qu’il ignore.

Jésus, lumière du monde, ne peut laisser l’homme dans les ténèbres. L’œuvre de Dieu, c’est que « les aveugles voient ». Jésus a vu la misère de cet homme ; c’est « sur son passage ». De lui-même, il a décidé de passer par là. Jésus ne se dérobe pas. 

Il fait de la boue avec sa salive, la dépose sur les yeux de l’aveugle ( un geste qui peut rappeler le geste de la première création, où Dieu forma l’Homme avec la glaise du sol ? ) et lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé », ce qui se traduit « la piscine de l’Envoyé » .

Nous sommes tous passés par cette fontaine baptismale dans laquelle on se replonge à chaque plongée dans la miséricorde. « Va te laver » – rien ne se fera sans toi – mais c’est l’eau qui guérit.

Quand il revint, il voyait.

C’est bien MOI ! « Me voilà, homme, dans le projet de Dieu »

L’aveugle voit. On pourrait croire que c’est fini. NON, c’est même là que tout commence. Mais Jésus disparait du récit !

Voilà cet homme, avec sa vue toute neuve, mais qui n’a encore rien vu, mais qui va en voir de toutes les façons, jusqu’à ce que ses yeux s’ouvrent à la Vérité. Il affrontera ses voisins, les pharisiens, les juifs, ses parents ; à chaque fois, il n’aura qu’une chose à dire : « j’étais aveugle, maintenant, je vois ; boue – piscine – me laver ».

Mais chaque contestation va lui ouvrir les yeux … de la foi : D’abord, il dira « l’Homme – je ne sais pas d’où il est » ; Puis : « c’est un prophète » ; Puis « Cet homme-là vient de Dieu » ; Puis il s’adresse à Jésus en l’appelant « Seigneur » et enfin : « Je crois, Seigneur » et il se prosterne parce que, devant Dieu, on se prosterne.

« Alors ses yeux s’ouvrirent et il le reconnut ».

Il a parcouru son chemin de foi. Pour cela, il a fallu qu’il soit mis en doute par ses voisins, renié par ses parents, injurié par les Juifs, et enfin « jeté dehors ».

Il a fait, à la suite du Christ, le chemin qui conduit à l’exclusion, comme Jésus crucifié en dehors de Jérusalem. On l’a traité de disciple … et c’est sa plus noble vérité. La foi est un CROIRE qui est un VIVRE, un « croire » avec son corps. Il ne sait rien dire de cet Homme qui lui a ouvert les yeux avant que le Christ ne se révèle à Lui.

Quand ils l’ont jeté dehors, Jésus revient dans le récit. Il retrouve le voyant, lui qui cherche la brebis perdue jusqu’à ce qu’Il la retrouve. Il est vraiment venu « pour que ceux qui ne voient pas puissent voir ». « Tant que je suis dans le monde, JE SUIS la lumière du monde ».

Sur le même chemin, Les Pharisiens, eux SAVENT « que cet homme est un pécheur » – « que cet homme là ne vient pas de Dieu » – « que Dieu a parlé à Moïse ». Mais ils ne savent pas « d’où vient celui-là ».

Pourtant, les œuvres sont claires : « Dieu n’exauce pas les pécheurs … si cet homme là ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire ». Ce devrait être limpide, mais « vous ne m’avez pas écouté ». C’est dit clairement : « les juifs ne VOULAIENT PAS voir » ; ils ne voulaient pas voir l’évidence : « que cet homme avait été aveugle et que maintenant, il voyait ».

Alors, ils sont dans la division, l’injure et l’exclusion. Au comble de leur aveuglement, ils déclareront même : « Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance ! ». Un renversement qui n’est pas loin du péché contre l’Esprit qui prétend que la lumière est ténèbres. Ils l’ont scruté sous toutes les coutures, mais n’ont pas VU que « le voyant » voyait. C’est pourquoi Jésus leur dira : « Du moment que vous dites : nous voyons, votre péché demeure ! » 

« Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement : que ceux qui ne voient pas puissent voir ; et que ceux qui voient deviennent aveugles ! »

4. « pause musicale »

« Ouvre mes yeux afin qu’ils voient de quel amour tu me poursuis ! »

5. Prière personnelle

Atteins jusqu’à l’aveugle en moi : touche mes yeux afin qu’ils voient de quel amour tu me poursuis. Comment savoir d’où vient le jour, si je ne reconnais ma nuit ?

Me reconnaître aveugle. Mendier la lumière. Reconnaître qu’il m’arrive de marcher dans la nuit (J’exprime à Dieu, une prière de demande de pardon).

Suscite une réponse en moi : ouvre ma bouche à cette voix qui retentit dans le désert. Comment savoir quel mot tu dis, si je ne tiens mon cœur ouvert ?

La parole de Dieu est source jaillissante de vie ; elle est le Chemin, la Vérité et la Vie. L’Évangile n’est pas un code, c’est Quelqu’un. (J’exprime à Dieu une prière de louange)

Féconde mes terrains nouveaux : germe dans l’ombre de mes os, car je ne suis que cendre encore, comment savoir quelle est ta vie, si je n’accepte pas ma mort ?

« La résurrection ne pose pas la question de la vie après la mort, mais la question de savoir si je suis vivant avant la mort ! » (J’exprime à Dieu une prière de demande)

( Si vous craignez que ce ne soit trop long, vous pouvez réserver les numéros 6,7 et 8 pour un autre moment. )

6. Lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens

« Relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera » (5, 8-14)

« Frères, autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière ; conduisez-vous comme des enfants de lumière – or la lumière a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité – et sachez reconnaître ce qui est capable de plaire au Seigneur. Ne prenez aucune part aux activités des ténèbres, elles ne produisent rien de bon ; démasquez-les plutôt. Ce que ces gens-là font en cachette, on a honte même d’en parler. Mais tout ce qui est démasqué est rendu manifeste par la lumière, et tout ce qui devient manifeste est lumière. C’est pourquoi l’on dit : Réveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera.  »

– Parole du Seigneur.

7. Prière personnelle

Je rends grâce au Seigneur pour celles et ceux qui ont apporté de la lumière à ma semaine.

J’offre au Seigneur les actes de lumière dont l’Esprit m’a rendu capable au cours de cette semaine. 

Atteins jusqu’à l’aveugle en moi : touche mes yeux afin qu’ils voient de quel amour tu me poursuis ! Comment savoir d’où vient le jour, si je ne reconnais ma nuit ?

Me reconnaître aveugle. Mendier la lumière. Reconnaître qu’il m’arrive de marcher dans la nuit (J’exprime à Dieu, une prière de demande de pardon).

Suscite une réponse en moi : ouvre ma bouche à cette voix qui retentit dans le désert. Comment savoir quel mot tu dis, si je ne tiens mon cœur ouvert ?

La parole de Dieu est source jaillissante de vie ; elle est le Chemin, la Vérité et la Vie. L’Évangile n’est pas un code, c’est Quelqu’un.  (J’exprime à Dieu une prière de louange)

Féconde mes terrains nouveaux : germe dans l’ombre de mes os, car je ne suis que cendre encore ! Comment savoir quelle est ta vie, si je n’accepte pas ma mort ?

« La résurrection ne pose pas la question de la vie après la mort, mais la question de savoir si je suis vivant avant la mort ! »  (J’exprime à Dieu une prière de demande)

8. Psaume

« Je ne manque de rien ! Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer ! »

9. Communion

Entrons dans une communion de désir en nous centrant sur le mystère pascal

Contemplons la Passion du Christ, sa mort sur la croix, comme achèvement de tout le mouvement de sa vie, et sa résurrection au matin de Pâques.

Ce sommet de sa vie manifeste sa relation de Fils et de Serviteur.

Fils, dans une liberté de confiance envers Dieu qui l’envoie et qu’il appelle Père.

Serviteur, dans une obéissance active qui ne s’effraie pas de l’œuvre à accomplir et qui choisit d’en faire une offrande d’amour. Cet acte éminent de don jusqu’au pardon rend perceptible, intelligible, combien Dieu s’engage, en son Fils, dans notre humanité.

Dans l’eucharistie que l’Église célèbre, nous entrons dans ce mystère où Dieu prend totalement en charge notre humanité, jusqu’en son extrême épreuve. L’évangile de Jean et les lettres de Paul invitent à croire que le moment de la croix est celui où est enfin dévoilée la gloire du Fils, et du Serviteur, et qui n’est autre que la gloire de Dieu lui-même.

Adoration du Saint-Sacrement
( Choeur de la Basilique d’Avioth )

Dieu soit béni.
Béni soit son Saint Nom.
Béni soit Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme.
Béni soit le Nom de Jésus.
Béni soit son Sacré Cœur.
Béni soit son précieux Sang.
Béni soit Jésus dans le très Saint Sacrement de l’autel.
Béni soit l’Esprit Saint Consolateur.
Bénie soit l’auguste Mère de Dieu, la très Sainte Vierge Marie.
Bénie soit sa Sainte et Immaculée Conception.
Bénie soit sa glorieuse Assomption.
Béni soit le nom de Marie, Vierge et Mère.
Béni soit Saint Joseph, son très chaste époux.
Béni soit Dieu dans ses anges et dans ses saints.

Beau dimanche à tous et … à demain !

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