Jour 46 – 4° dimanche de Pâques

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Dimanche de prière pour les vocations

La liturgie du dimanche prend le pas sur les écobéatitudes que nous terminerons en début de semaine.

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VOCATION – du latin VOCARE : « appeler ». L’un des axes de la vie du diocèse de Verdun était justement la seconde année de l’appel. Le sacrement de l’appel, c’est le baptême. Le baptisé est un appelé – (vous pouvez mettre au féminin). Prier pour les vocations, c’est prier d’abord pour que chacune et chacun de nous soit fidèle à son baptême en cherchant comment le Seigneur l’appelle à sa suite. Les chemins de la réponse sont différents. Les chemins de la vie religieuse, de la prêtrise ou du diaconat sont des chemins particuliers mais ne sont pas plus vocations que votre propre chemin. Les fonctions dans l’Église seront diversifiées mais aucune n’est supérieure aux autres. Du Bon Pasteur dont il est question dans l’Évangile de ce dimanche, il est dit qu’il connaît ses brebis et qu’il les APPELLE CHACUNE PAR SON NOM. 

1. Signe de croix

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

2. Silence

(Un temps de silence me permet de me rendre disponible à ce Dieu qui appelle chacune et chacun par son nom.)

3. Prions avec l’Église

Dieu éternel et tout-puissant, guide-nous jusqu’au bonheur du ciel; que chaque baptisé, que chaque personne humaine puisse entendre l’appel de sa vocation et puisse s’essayer à le suivre, que le troupeau que tu conduis parvienne, malgré sa faiblesse, là où son Pasteur est entré victorieux. Lui qui règne avec Toi et le Saint-Esprit maintenant et pour les siècles des siècles … – Amen.

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Que tous ces jeunes visages nous permettent de porter dans notre prière la jeunesse d’aujourd’hui !

Luz Marina, religieuse : « Après avoir pris 7 ans pour approfondir l’amour de Dieu dans ma vie et vivre du charisme des Filles de Jésus, j’ai décidé de suivre le Christ définitivement dans cette Congrégation. L’expérience de faire des vœux perpétuels a signifié pour moi : entrer au plus profond du cœur de Jésus, m’enraciner dans la Congrégation des Filles de Jésus, vivre son charisme comme l’ont fait nos fondateurs, ouvrir complètement mon cœur à la volonté de Dieu, continuer à répondre à l’appel à semer la vie, produire du fruit où que je sois. »

Jean Christophe, prêtre : « Ma vie chrétienne s’est développée dans la vie paroissiale, autour d’une église et d’une communauté, puis bien vite parmi plusieurs. J’ai eu un parcours ecclésial d’un garçon originaire et enraciné dans une petite communauté rurale, en manque de prêtres et en présence de nombreux ministères baptismaux laïcs, d’un chrétien consolidé par les trois sacrements de l’initiation chrétienne (le baptême, l’eucharistie et la confirmation ) : service de l’autel, lectures et distribution de la communion le dimanche, musique liturgique pour diverses occasions de la vie chrétienne, direction des assemblées dominicale en l’absence de prêtre de l’époque, participation à l’Équipe locale d’Animation…. , à la demande du curé et des équipes. Sur le plan diocésain, j’ai également fait partie de l’hospitalité diocésaine auprès des malades à Lourdes et localement. Sur le plan associatif, j’ai aussi aidé le Comité des Fêtes du village lors des ducasses et autres manifestations. Par un petit travail d’été de transporteur-livreur sur plusieurs années, j’ai aussi eu l’occasion de sillonner une partie du département et de constater un endormissement apparent de la vie chrétienne, avec les églises fermées ou des chapelles abandonnées par exemple. L’année du Grand Jubilé a aussi été déterminante, l’ayant considérée pour moi comme un temps de remise à niveau de ma foi.
L’appel à devenir prêtre, à servir Dieu, l’Église et le monde s’est ainsi révélé : par la proximité, l’interpellation directe et le dialogue avec des prêtres de tous âges (35 à plus de 80 ans), des diacres, des religieux, des laïcs engagés. Je retiens notamment cette phrase : « Vous voulez des prêtres, faites-en ! » lancée par un prêtre.
J’ai décidé de commencer un cheminement vers le ministère de prêtre au cours de la semaine sainte 2001 : le mystère pascal est au cœur de cet appel, lancé par des témoins du Christ convaincus. »

Le mariage : le mariage est la vocation naturelle de l’homme et de la femme. Il est un chemin de sainteté à part entière. Dieu qui est amour, a créé l’homme par amour et l’a appelé à aimer : c’est sa vocation fondamentale. L’amour mutuel de l’homme et de la femme est l’image de celui de Dieu pour l’homme. L’homme et la femme sont créés l’un pour l’autre. Le mariage est donc une réalité naturelle : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul » (Gn 2, 18) nous apprennent les Écritures. Mais Jésus l’a transformé en en faisant un sacrement, c’est-à-dire une source de grâce et de sanctification.
Ce sacrement a un sens très profond : il lie les époux du même lien que celui par lequel l’Église est unie au Christ. Les rapports des époux doivent désormais être à l’image des rapports du Christ et de l’Église. Le foyer chrétien est donc une micro-Église. En vivant entre eux pleinement l’alliance, la fidélité, la tendresse, le don et le pardon, les couples montrent au monde la profondeur et la nature de l’amour de Dieu. Dans la vocation du mariage, pour chacun des conjoints, le chemin vers Dieu passe par l’autre. Dans un couple, le chemin de la sainteté est donc celui de l’amour conjugal.

Pensons à toutes ces vocations, et rendons grâce à Dieu qui appelle chacune et chacun sur le chemin de la vraie réussite de sa vie :

Marie, mère du « oui », apprends-nous à goûter la brise légère de l’Esprit qui travaille en chaque personne. Avec Toi, nous rendons grâce à notre Père pour ce chemin de l’intériorité où son Esprit nous aide à mûrir nos engagements et nos choix avec un intense désir de sainteté.
Marie, mère de Jésus, tu as écouté le timbre de sa voix et les battements de son cœur. Mets dans notre vie tes sentiments, ta docilité, ton silence qui écoute et transforme la Parole en choix de véritable liberté. Avec Toi, nous rendons grâce à Jésus, le Fils, parce qu’Il est le chemin sur lequel chacune et chacun de nous peut trouver la vérité de sa vie.
Marie, mère de l’Église, avec Toi, nous rendons grâce à l’Esprit qui dépose dans le cœur des jeunes la semence de son appel et la joie de répondre. 
Marie, tu as conçu du Saint Esprit. Avec Toi, nous rendons grâce à cette Trinité d’Amour qui éclaire et fortifie ceux qui sont appelés à se donner pleinement sur le chemin du mariage, du sacerdoce et de la vie consacrée.
AMEN.


4. Évangile

Évangile selon saint Jean (10, 1-10)  

« Je suis la porte des brebis »

En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »

Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »

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5. Commentaire

Jésus s’adresse aux Pharisiens, ceux qui pratiquent avec minutie le chemin de la loi, le seul, à leur point de vue, capable d’honorer Dieu. Pas étonnant qu’ils ne comprennent pas ce que veut leur dire Jésus. Cette expression de l’Évangile de Jean est à entendre avec tous ses sous-entendus : ils ne comprennent pas – ils ne peuvent pas comprendre – ils ne veulent pas comprendre. Sommes-nous si certains qu’il n’y a pas du pharisien chez nous ?

Que ne peuvent, veulent-ils pas comprendre ? Justement ce qu’ils comprennent trop bien : « Je suis la porte » dit Jésus … et qui ne passe pas par la porte est un voleur et un bandit, c’est-à-dire ne peut pas mener le troupeau vers les bons pâturages. Ailleurs, Jésus le dira très clairement : « Nul ne va vers le Père sans passer par moi … par le mystère pascal … par la croix, passage obligé pour l’entrée dans les verts pâturages de la vie éternelle, vie de communion trinitaire. 

Ce que les pharisiens comprennent très bien, mais qu’ils ne peuvent admettre, c’est que leur pratique selon la loi pour gagner la vie éternelle est un chemin sans issue que les vraies brebis du troupeau, celles qui ont choisi le Christ, ne peuvent pas entendre. C’est une voie étrangère qui les fait s’enfuir.

Le chemin de toutes vocations doit passer par la porte qu’est le Christ. Alors il peut conduire chacune et chacun à son accomplissement. « Si quelqu’un passe par moi, il sera sauvé ». 

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6. Prions pour les vocations

D’abord pour chacun de nous… Car la vocation est avant tout un appel de Dieu à la vie, au bonheur, à la sainteté. Il demande d’être discerné dans chacune de nos décisions, quels que soient notre âge et notre état de vie. Aussi, la vocation s’entend comme « un appel au service missionnaire des autres ». Ce temps de confinement nous a bien montré que la vie de l’Église repose sur la vocation baptismale.

Prions alors pour tous ceux et celles dont les efforts et les actions sont orientés vers le service missionnaire des autres. 

Prions ensuite pour demander la foi, puisqu’elle est un don. 

Prions pour croire que l’Esprit continue à susciter des vocations au sacerdoce et à la vie religieuse. Le Seigneur qui veille sur la mission de l’Église nous entend forcément, nous exauce lorsque nous lui demandons des vocations. 

Prions enfin pour celles et ceux qui discernent une vocation à une consécration particulière. 

Prions pour qu’ils trouvent des espaces de solitude et de silence dans lesquels peut germer un appel. Prions pour qu’ils rencontrent des adultes bienveillants et expérimentés capables de les aider à élaborer une réponse libre, exigeante et heureuse.

Prions aussi pour les responsables de notre Église qui, demain, vont rencontrer des représentants de l’état pour solliciter une reprise du culte dans nos églises au jour du 29 mai (plutôt que le 2 juin) afin que nous puissions célébrer la fête de Pentecôte.

7. Notre Père

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.

Amen.

8. Envoi

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À demain !

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