Jour 50 – 3° jour d’un chemin avec Marie

Avioth, toujours, où l’image de la rose s’épanouit dans la ROSACE pour nous délivrer son message : Marie, mère de nos âmes, Marie, mère de l’Église, grâce à toi resplendit la lumière !

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Photo : P. Scharff

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L’art de faire entrer la lumière dans les édifices religieux, à travers des baies circulaires de plus en plus ouvragées, trouve son apogée avec l’architecture gothique. La rosace se pare de vitraux colorés. L’ensoleillement la fait chanter, suivant la danse de la lumière, et nos yeux éblouis sont invités à la louange : comme tout cela est beau ! Pour le croyant, il y a matière à remercier pour l’harmonie divine dont ces beautés, faites de mains d’homme, sont le reflet.

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1. Signe de croix

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

2. Silence

(Pendant quelques instants de silence, laissons Marie nous conduire vers son Fils qui nous emmène vers le Père. Pour ce faire, regardons ce vitrail : en son centre, Jésus !)

3. Entrons dans la prière avec Marie

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– En regardant mieux la rosace

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De la rose, que nous reste-t-il ? Le cœur, centre d’un cercle, d’où partent des pétales, dans un multiple déploiement : 4, 12, 24 … jusqu’à l’éclatement de la fleur qui s’épanouit parfaitement.

La rose, Marie, la Fleur des fleurs, laisse passer la lumière du jour. Ici, en l’occurrence, puisque nous sommes en façade Sud, celle du soleil en son zénith. La forme ronde de la rosace semble déposée là pour accueillir, en son plein rayonnement, le feu de la brûlure solaire.
Comment mieux exprimer l’attitude de Celle dont l’être entier était offert pour s’ajuster à son Seigneur ?

Et son Seigneur, que produit-il, par l’action de l’Esprit ?
Des formes et des couleurs, qui vont donner sens au vitrail et guider la vie de Marie, modèle de toute âme chrétienne.
Les formes : le Christ, dans le sein de la Fleur, son cœur, pour les siècles des siècles. En ses mains – ici, il faut me croire ! – le Livre et le Rouleau, l’ancienne et la nouvelle Alliance, que le Fils vient sceller. Quatre pétales viennent s’y greffer – quatre rayons, comme ceux du Char céleste portant Quatre Vivants, dans la grande vision d’Ezéchiel (1, 4-11). Pour les chrétiens, symboles des quatre évangélistes, avec, chacun, son attribut : le lion pour Marc, le bœuf pour Luc, l’homme ailé pour Matthieu et l’aigle pour saint Jean. La rosace se fait alors roue, en perpétuel devenir, tandis que par le nombre quatre, on sait que l’Évangile est à portée universelle, appelé à se répandre aux quatre coins du monde.
Ensuite, les rangs se multiplient : de 4 à 12, 24 : les apôtres, quelques mitres et quelques martyrs, le peuple des premiers chrétiens, qui formèrent la première Église.
Marie les porte tous, les abrite en son voile habilement tissé de pierre et de lumière; de pierre pour le poids à donner à l’institution sur le terre, de lumière pour l’esprit soulevant l’édifice.

Marie, en lisant ce vitrail, nous découvrons ta tendresse pour l’Église, que tu prends sous ta protection. En Église, nous t’adressons cette prière :

Ô Vierge Marie, Mère de Dieu et notre mère, nous vous confions vos enfants bien-aimés, les prêtres, ceux que nous avons rencontrés, rencontrons et rencontrerons pendant notre vie, et tous les prêtres d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
Nous vous en supplions, Vierge Sainte, priez avec nous votre Fils et notre Seigneur Jésus-Christ, pour qu’Il les protège et leur montre toujours la tendresse de son visage miséricordieux.
Qu’Il les tienne sur son cœur comme son bien-aimé apôtre Saint Jean, pour que leurs cœurs battent toujours au rythme du sien et qu’ils reçoivent toutes les grâces et bénédictions dont ils ont besoin pour accomplir la mission pour laquelle Dieu les a choisis.
Ô Vierge Marie, tenez nos prêtres sous votre saint manteau, à l’abri de tout péril.
Ô Jésus, sanctifiez les prêtres et nous tous, vos pasteurs et vos brebis, pour que tous ensemble, en communion avec Vous, le Père et le Saint Esprit, nous coopérions au projet de Dieu pour le salut de l’humanité. Amen.

Je te salue, Marie, pleine de grâces, le Seigneur est avec toi ; tu es bénie entre toutes les femmes et Jésus le fruit de tes entrailles est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, prie pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

– Marie, vitrail, aide-nous à te ressembler. Même si elle fait partie du répertoire de la catéchèse, écoutons cette chanson en méditant, pour nous, ses paroles.

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Comme un vitrail traversé par la lumière
Comme un vitrail aux couleurs ensoleillées
Comme un vitrail traversé par la lumière
Ta vie Marie nous remplit de clarté

Je viens prier sous ton regard, toi qui gardes les yeux levés
Je viens prier sous ton regard : tu me remplis d’humanité

Je viens prier sous ton regard, toi qui grandis dans le silence
Je viens prier sous ton regard : tu me remplis de ta présence

Je viens prier sous ton regard, toi qui accueilles le vivant
Je viens prier sous ton regard : tu me remplis d’étonnement.

Avec Marie, nous sommes invités à : espérer, prier, avancer, veiller, éclairer, accueillir, choisir d’aller de l’avant, partir.

Je te salue, Marie, pleine de grâces, le Seigneur est avec toi ; tu es bénie entre toutes les femmes et Jésus le fruit de tes entrailles est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, prie pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

– Par l’Évangile

Lecture de l’Évangile de Jean (12, 44-50)

En ce temps-là, Jésus s’écria :
« Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit,
mais en Celui qui m’a envoyé ;
et celui qui me voit voit Celui qui m’a envoyé.
Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde
pour que celui qui croit en moi
ne demeure pas dans les ténèbres.

Si quelqu’un entend mes paroles et n’y reste pas fidèle,
moi, je ne le juge pas, car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver.
Celui qui me rejette et n’accueille pas mes paroles
aura, pour le juger, la parole que j’ai prononcée :
c’est elle qui le jugera au dernier jour. »

Commentaire

Ce texte a été lu hier, lors de la messe. Que dire de plus ? Par Notre Dame du Mont-Carmel, nous avons insisté sur la nécessité de la vie intérieure. La Rosace, aujourd’hui, ne dit pas autre chose : comme Marie, nous sommes invités à centrer nos vies sur le Christ le cœur de la fleur, pour être façonnés par la Lumière intérieure qu’Il est, envoyé par le Père. Nos propres cœurs éclairés, à l’image du cœur de Marie, pourront se déployer, vivifiés qu’ils sont de la Vraie lumière et sauvés par Elle. L’Esprit pourra alors commencer son travail d’artiste et faire chatoyer les couleurs…

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4. Élargissons notre prière

Glissons notre prière dans celles de cet immense cortège de pèlerins qui viennent à Avioth prier Marie depuis 9 siècles sans interruption. Soutenus par cette foule de priants, confions à Marie nos intentions : (chacune et chacun confie à Marie)

Ensemble :

Je te salue, Marie, pleine de grâces, le Seigneur est avec toi ; tu es bénie entre toutes les femmes et Jésus le fruit de tes entrailles est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, prie pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

5. Notre Père

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.

Amen.

6. Salve regina

Salve regina, voici nos couleurs, Marie, pour te peindre.

À demain !

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